mère patrie

Notre patrie nous marque-t-elle plus vivement. Le berceau du sol dans lequel nous sommes nés est-il plus chez nous que n'importe quelle autre terre? Peu importe le confort de cette terre adoptive, je ne peux jamais vraiment me sentir chez moi.  Le mal du pays me frappe comme un poids et me rappelle mon droit temporaire à l'espace et à ces gens.

Ce que je connais, c'est l'amour guttural que je ressens pour mes deux maisons. Je connais le sentiment d'avoir mon cœur vivant à deux endroits. Le désir de mes paysages d'origine est toujours réconforté par la profonde sécurité et le sentiment de paix du paysage de ma maison d'adoption. Je porte dans mon cœur battant cette terre sur laquelle j'ai décidé de m'enraciner autant que ma terre natale continue de me contenir. Dans cette série je juxtapose deux paysages, celui de mon pays d'origine et celui de ma nouvelle patrie où j'ai profondément planté mes racines et ma vie. j'explore le sentiment de déplacement ainsi que les dichotomies que nous  expérimentons d'une manière ou d'une autre.